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Le coup de coeur de la semaine :

Un jeune chaman

Synopsis :

Tout public

Zé a 17 ans et il est chaman. Il étudie dur pour réussir sa vie, tout en communiant avec l’esprit de ses ancêtres pour aider les membres de sa communauté à Oulan-Bator. Mais lorsque Zé rencontre la jeune Maralaa, son pouvoir vacille pour la première fois et une autre réalité apparaît.

Critique :

ESPRIT ES-TU LÀ ?

Un jeune homme/une jeune femme doit s’accomplir et trouver son propre chemin malgré les règles et embûches d’une société/d’un pays : ce canevas ultra-archétypal peut être décliné en autant de nationalités, de festivals en festivals. Premier long métrage de la Mongole Lkhagvadulam Purev-Ochir (remarquée notamment avec son court Shiluus qui fut sélectionné à Sundance et à Cannes), Un jeune chaman n’échappe pas totalement à ce schéma très familier mais le film parvient, avec une certaine sensibilité, à ne pas être figé dans la carte postale.

La ville au pied de la montagne semble parfaitement paisible au tout début d’Un jeune chaman. Mais comme partout, les adolescents vivent, aiment et se questionnent sur leur avenir. Celui de Ze (interprété par Tergel Bold-Erdene, récompensé à la Mostra de Venise) semble tout tracé : il sera chaman. On le découvre en plein rituel traditionnel, mais en un cut, le film nous propulse dans la salle de classe où des ados, comme n’importe quels ados, matent du porno sur leur téléphone. Le contraste est évident et souligne immédiatement le décalage de Ze par rapport à ses camarades. Dès lors, le film décolle de ce qu’on pouvait attendre d’une description pittoresque et ses enjeux deviennent plus vivants.



Quel poids la société fait-elle peser sur les épaules de ses jeunes ? On attend beaucoup d’eux : qu’ils soient des figures spirituelles, ou des patrons au service de la nation. Une prof réac ne laisse pas passer le moindre souffle de travers en classe. Quel espace de liberté reste-t-il, Ze agit-il finalement par conviction ou par dépit ? Si Lkhagvadulam Purev-Ochir décrit avec tendresse les premières heures d’un amour, le film gagne aussi en relief à travers sa description amère d’une solitude à un âge qui devrait être celui de tous les possibles. Un jeune chaman se heurte parfois aux limites du scénario illustré, mais le résultat reste assez réussi et attachant.

Les bandes-annonces des films de la semaine :